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échos SIRH
24 avril 2014

ONP, Chronique d'une mort annoncée...

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 « Chronique d’une mort annoncée », il ne s’agit pas d’un hommage à Gabriel Garcia Marquez, encore que…l’actualité nous ait rattrapés.

Le rapport MARZIN, demandé en juillet 2013 par le 1er ministre,  avait pour mission la définition d’une nouvelle trajectoire de ce projet colossal. Hier mercredi 23 avril 2014 Silicon.fr publiait ce rapport (téléchargement 219837808_Rapport_jmarzin_pdf) dont la presse avait déjà fait écho de la décision.

Rappel du projet ONP qui reste le plus gros projet d’informatique paie français…

L’Opérateur National de Paie (ONP) a été créé en 2007 pour mutualiser la paie de plus de 2,5 millions de fonctionnaires (civils et militaires).

Rappel sommaire du contexte !

Plusieurs audits avaient montré les limites actuelles (2007) de la chaîne de paye de l’Etat. L’application de paie utilisée par le Trésor Public datait des années 70. Elle était basée sur des architectures et des technologies qui n'étaient plus à l’état de l’art. De ce fait, elle était coûteuse à maintenir et à exploiter. 

Les attributions de l’ONP :

«  L’opérateur national de paye est chargé, dans le cadre des orientations fixées par les ministres à la demande ou après avis du comité stratégique institué à l’article 5 :

 1° De concevoir et de mettre en oeuvre le système d’information relatif à la paye des agents de l’Etat ;

2° De concevoir et de mettre en oeuvre le système d’information interministériel destiné à favoriser l’analyse et le pilotage de la paye et des ressources humaines ;

 3° De concevoir, de développer, de maintenir et de diffuser les spécifications et les référentiels communs auxquels doivent se conformer les systèmes d’information des ressources humaines de l’Etat et de veiller à la conformité à ces normes des systèmes d’information des ressources humaines des ministères ».

Le programme SIRH/SI-Paye vise :

« En matière de paye, à

  • Remplacer les applications PAY et ETR de la DGFiP, en voie d’obsolescence,
  • Optimiser les fonctions support de l’Etat pour permettre des gains de productivité sur des tâches sans valeur ajoutée (notamment la ressaisie multiple de données) et fiabiliser les processus,
  • Améliorer le service rendu aux agents et à leurs employeurs,
  • Piloter réellement la masse salariale et les effectifs de l’Etat.

En matière de SIRH, à

  • Optimiser les processus de gestion en les rendant compatibles avec les objectifs de modernisation de la paye,
  • Développer la bi-compétence gestion administrative et paye des agents des services RH des ministères,
  • Fluidifier et fiabiliser la collecte des données de gestion administrative ». 

SAP et HR Access étaient en compétition pour cet appel d’offres. Le marché fut remporté par HR Access et devait être mis en place par le consortium ACCENTURE-LOGICA-SOPRA.

Deux scénarios sont envisagés à l'issue de ce rapport :

1er scénario, de continuité de cette refondation

Continuité ONP

Les risques majeurs pour une continuité :

  • Programme qui reste très long, dont la fin initiale en 2016 est reportée à 2021 voire 2023 pour les ministères de l’éducation nationale et de la défense (65 % des effectifs)
  • Une valeur budgétaire passée de +1,7 milliards d’euros à -700 millions…
  • Une architecture technique complexe et difficile à maintenir

 

2nd scénario, de réorientation de cette modernisation

Réorientation

Des pistes méritent toutefois d’être explorées (cf. rapport)  :

  • Enrichissement et optimisation du SI existant,
  • Simplification et rationalisation de la filière SIRH.

Jacques MARZIN propose 8 décisions (cf. page 12 du rapport) à l’arbitrage du 1er ministre et en termes de conclusion :

« La poursuite de la modernisation des SIRH ministériels ou interministériels, pour l’essentiel en production, et une réorientation forte du projet concernant la modernisation de la paye passant par l’arrêt du projet SI-Paye de l’ONP, toujours en cours de mise au point, permettent de supprimer tout risque de nouveaux surcoûts et délais que pourrait exiger la sécurisation de la paye des agents de l’Etat, de réduire la dépense budgétaire d’au moins 200 millions d’euros dans les 4 ans qui viennent, économie comparable aux pertes constatées, sans priver l’Etat de gains qualitatifs substantiels à moyen terme.

Le DISIC recommande cette décision cohérente avec les exigences de réduction de la dépense publique, et sollicite l’arbitrage du Premier ministre sur les décisions nécessaires à la poursuite des travaux ».

 

Effet collatéral

Cette décision et ce démantèlement va très certainement avoir des effets collatéraux sur les prestataires de la fonction SIRH…

 

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